Le stress, l’anxiété, la peur… Non, ce n’est pas normal. Si certaines personnes entretiennent une relation parfaite avec leurs collègues au bureau, pour d’autres, c’est plutôt une situation d’amour-haine. Le stress est un indicateur que nous avons affaire à des comportements dominants, qui, selon certaines études, sont les plus anxiogènes, explique Chantal Vander Vorst, créatrice du concept Detox&Growth et coach professionnel.
Les trois réactions face au stress
Il est démontré par la recherche que les employés qui se sentent réalisés et soutenus au sein de leur entreprise, dans leur travail et avec leurs collègues, tendent à s’engager plus profondément et à augmenter leur rendement. Pour un manager, la tâche cruciale – peut-être la plus essentielle – est de créer une atmosphère de confiance et d’épanouissement pour chaque membre de son équipe.
L’objectif est de permettre à chacun de se sentir intégré et valorisé, en bénéficiant d’un accompagnement adéquat sans tomber dans le piège du micro-management. Cependant, il est fréquent que le manager lui-même devienne le principal obstacle à l’épanouissement et à l’efficacité de son équipe. Le stress est un principalement élément permettant de révéler un problème. De façon générale, il existe trois façons dont les gens réagissent face au stress :
- La fuite qui peut mener à la peur et même aux crises d’angoisse ;
- Le combat qui implique l’irritation, la colère et l’agacement ;
- L’inhibition de l’action où la personne se sent découragée, manque d’énergie et se sent vaincue.
Dans chacune de ces situations stressantes, il est nécessaire de prendre des mesures,” recommande Chantal Vander Vorst.
Les différents types de management toxique
Un manager nuisible se caractérise par des attitudes et des comportements préjudiciables envers son équipe. Ces pratiques peuvent entraîner des effets néfastes sur le plan émotionnel, physique, cognitif et comportemental, affectant le bien-être et la santé mentale des employés.
Ce type de gestion inclut souvent des réprimandes injustifiées, un langage inapproprié, du harcèlement et d’autres actions contraires aux normes de l’entreprise et au respect de la dignité humaine. Selon la coach professionnelle, il existe différents types de management toxique et différentes façons de les gérer.
Le type peu amical
Dans ce cas, le coach recommande de sortir de l’état d’esprit de victime pour ne pas voir la personne comme un bourreau et prendre du recul afin d’établir une communication non violente avec le manager.
Le type hyper exigeant
“Constamment surinvesti, ayant des normes d’excellence excessivement élevées mais incapable de complimenter ses équipes”, décrit Chantal Vander Vorst. Dans cette situation, il est important de rester fidèle à soi-même et d’éviter toute comparaison.
Le type “mission impossible”
Ce manager est chaotique, peu clair et manque de transparence. Pour faire face à ce type de manager, il est conseillé de se concentrer strictement sur nos tâches professionnelles sans compter sur le manager.
Le type despote
C’est le type de manager le plus complexe car il combine toutes les caractéristiques et est en lutte de pouvoir. Flatterie, séduction, déstabilisation, humiliation… L’employé perd sa puissance et devient un objet. “Il semble contradictoire à moi… S’entourer de soutien et mettre les choses en perspective,” conseille Chantal Vander Vorst.
Adapter sa manière d’agir
Afin de mieux gérer votre environnement de travail et de vous sentir plus en sécurité, il est crucial de prendre des mesures avant que les problèmes ne s’aggravent. Si les circonstances le permettent, envisagez d’abord d’aborder le sujet directement avec la personne concernée. Cette démarche peut aider un manager potentiellement inconscient de ses comportements nuisibles et de son harcèlement à prendre conscience de ses actions et, éventuellement, à évoluer vers des pratiques de gestion plus positives. Quelques autres astuces pouvant vous permettre de sortir de cette situation existe également :
- Pour faire face à un manager toxique, Chantal Vander Vorst recommande de travailler sur sa puissance physique grâce à la posture et au regard.
- Reconnaître les différents types de management toxique et trouver des moyens de les gérer.
- S’affirmer soi-même et éviter les comparaisons.
- Etablir une communication non-violente avec le manager.
Aspects positifs dans un contexte toxique
Même si les relations et le management peuvent être toxiques, il existe des moyens de préserver et cultiver des aspects positifs. Les célèbres joueuses de football espagnoles surnommées “les rebelles” ont réussi à remporter la coupe du monde malgré une situation complexe avec leur entraîneur Jorge Vilda. Leurs performances individuelles et collectives en tant que techniciennes et tacticiennes exceptionnelles témoignent de leur capacité à aller au-delà des difficultés.
Le leadership charismatique
Alexia Putellas, surnommée “la reine”, agit souvent en tant que leader charismatique par ses nombreux engagements pour développer le football féminin et réduire les inégalités dans ce domaine.
Le leadership collaboratif
Aitana Bonmati ressemble à un leader collaboratif en encourageant la cohésion et en facilitant les interactions entre les membres de l’équipe grâce à son intelligence de jeu, son sens du temps précieux et son esprit d’analyse.
Le leadership coaching
Irene Paredes, ancienne capitaine de l’équipe nationale, joue le rôle de leader-coach en aidant ses coéquipières à progresser et en leur apportant un soutien psychologique essentiel compte tenu du contexte complexe dans lequel elles évoluent.
Des conséquences (très) négatives pour l’entreprise
Près de la moitié des cadres démissionnent en raison de leur manager, soulignant ainsi l’impact considérable sur la productivité et les coûts exorbitants liés au turnover et au recrutement engendrés par un seul manager nuisible. La multiplication de ces managers crée un cercle vicieux : pour attirer et retenir les employés malgré un environnement de travail tendu, l’entreprise doit offrir une rémunération supérieure. Malgré cela, l’équipe peut échouer à atteindre ses objectifs, intensifiant la pression sur le manager nocif qui, en retour, aggrave ses comportements destructeurs. C’est une spirale auto-destructrice.
Pour aggraver la situation, le mal-être récurrent au travail, le stress et l’anxiété, qui affectent directement le moral des employés, provoquent une hausse de l’absentéisme et des arrêts maladie. Plus alarmant encore, un management délétère peut directement augmenter les risques de burn-out et de bore-out, caractérisés par une perte de motivation et d’énergie.
Mesdames et messieurs les managers, il est temps de prendre un peu de recul ! Demandez-vous si ce que vous faites est vraiment efficace, au risque d’être, vous-même, le centre du problème.
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