Les innovations technologiques affectent désormais beaucoup d’aspects de notre quotidien. L’une des préoccupations majeures est l’impact de ces changements sur le marché du travail et les emplois. En 2023, on s’interroge sur le nombre d’emplois supprimés par l’avènement de ces nouvelles technologies.
L’industrie, premier secteur touché
L’industrie manufacturière et automobile sont largement concernées par les avancées technologiques, avec l’automatisation croissante des chaînes de production. Ces automatisations se traduisent parfois par la substitution de main-d’oeuvre par des machines plus rapides et efficaces.
Chez certains constructeurs automobiles par exemple, jusqu’à 70% des tâches humaines ont été remplacées par des robots pour la fabrication des véhicules.
De nombreux métiers de l’industrie ont été affectés par cette évolution, notamment les opérateurs et monteurs. Qui plus est, la robotisation ne cesse de progresser dans ce secteur, laissant craindre une accélération des suppressions d’emplois dans les années à venir.
Les services : avancées numériques et suppressions d’emplois
Si l’industrie fut le premier secteur touché, les services n’en sont pas moins concernés. La digitalisation des tâches s’étend également aux activités de services, pouvant engendrer là aussi des suppressions de postes pour certaines catégories de salariés. Pour beaucoup, l’apparition de ChatGPT ou Google Gemini a changé beaucoup de chose.
La banque et les assurances en pleine mutation
Dans ces domaines, l’intelligence artificielle et les algorithmes ont trouvé une place de choix, permettant notamment d’automatiser certains processus pour optimiser les prestations offertes. Ainsi, on observe une tendance à la diminution des effectifs, avec des réductions massives d’emplois annoncées par plusieurs grands groupes ces dernières années.
Le commerce, entre e-commerce et automatisation
Le développement du commerce en ligne a bouleversé nos habitudes de consommation, mais aussi les emplois liés au secteur marchand. Certains commerces traditionnels ferment leurs portes, tandis que les géants de la vente en ligne recrutent massivement… mais nécessitent souvent moins de personnel pour fonctionner.
Par ailleurs, la robotisation gagne aussi ce domaine, notamment dans la logistique où les entrepôts se dotent progressivement de robots pour trier et préparer les commandes.
Au sein des ressources humaines aussi, l’emploi de ChatGPT pour les RH est très utile et permet de gagner beaucoup de temps.
Quid de la création de nouveaux emplois ?
Au-delà de ces pertes d’emplois liées aux mutations technologiques, il convient de considérer également les opportunités offertes par ces dernières en termes de création de postes.
La transition numérique engendre des besoins toujours plus importants en matière de data scientist, développeurs ou encore experts en cybersécurité.
Cependant, si certains secteurs tirent leur épingle du jeu et affichent des créations nettes d’emplois, on observe que cette dynamique ne semble pas (encore) suffisante pour compenser l’ensemble des suppressions de postes imputables aux nouvelles technologies.
Ainsi, le nombre total d’emplois supprimés en 2023 reste un enjeu majeur que les politiques publiques et les entreprises doivent prendre sérieusement en compte, afin de garantir une évolution pérenne et harmonieuse de nos sociétés face à cette révolution technologique.
Des initiatives pour favoriser la reconversion professionnelle
Face à ces défis posés par l’introduction massive des nouvelles technologies dans notre quotidien professionnel, il est essentiel de mettre en place des dispositifs permettant d’orienter et former les salariés aux métiers de demain. Dans cet objectif, plusieurs initiatives ont vu le jour :
- La mise en place de formations spécifiquement dédiées au numérique (ex : écoles spécialisées, cursus universitaires).
- Le développement de partenariats entre le monde académique et les entreprises pour favoriser la formation continue.
- Les aides publiques à la reconversion professionnelle, pour accompagner les salariés vers les métiers d’avenir plus en phase avec le nouvel écosystème du travail.
Ainsi, malgré ces pertes d’emplois liées aux transformations technologiques, il est indispensable de continuer à se questionner et à innover afin d’assurer une transition réussie vers un marché du travail adapté à notre ère numérique. Cela passe par l’accompagnement des travailleurs, la réorientation des parcours professionnels et la poursuite d’une politique volontariste axée sur l’éducation et la formation tout au long de la vie.
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