Crise immobilière : qui sont les grands gagnants de la hausse des taux ?

Après avoir atteint des sommets historiques ces dernières années, les prix de l’immobilier montrent des signes de ralentissement. Les taux d’intérêt ne sont plus au plus bas mais la demande reste soutenue dans certaines régions. L’année 2022 a été marquée par une hausse continue des prix associée à des conditions de financement moins avantageuses qu’auparavant.

Les prix fortement impactés par le mauvais contexte économique

Plusieurs facteurs pourraient avoir un impact sur la baisse des prix du marché immobilier d’ici la fin d’année. Vous les connaissez probablemet déjà tant les différents médias nationaux en ont déjà parlé : la fin du “quoi qu’il en coûte” mis en place par le gouvernement, la hausse des taux d’intérêt, la baisse du pouvoir d’achat dû à l’inflation.

La fin des mesures de soutien gouvernementales

Le plan de relance économique mis en place par le gouvernement en réponse à la pandémie de Covid-19 a soutenu le marché immobilier, notamment grâce aux aides financières telles que le prêt garanti par l’État ou encore la réduction des droits de mutation. La fin de ces mesures pourrait entraîner une diminution de la demande et donc une baisse des prix.

L’impact des taux d’intérêt

Comme mentionné précédemment, les taux d’intérêt ne sont plus au plus bas, ce qui rend les conditions de financement moins avantageuses qu’auparavant. Si les taux d’intérêt devaient augmenter davantage, cela pourrait entraîner une baisse des prix, car les potentiels acheteurs seraient moins enclins à emprunter pour financer leur achat immobilier.

La montée des inquiétudes autour de l’inflation

De plus en plus d’investisseurs s’inquiètent de l’impact potentiel de l’inflation sur l’économie et la stabilité financière en général. Cette incertitude pourrait se traduire par une réduction des investissements dans l’immobilier, ce qui aurait pour conséquence une diminution de la demande et donc une baisse des prix.

Les grands gagnants de la crise… ou pas !

Si ces facteurs devaient effectivement provoquer une chute des prix de l’immobilier, certains acteurs pourraient en tirer profit :

Les primo-accédants

Une baisse des prix serait une aubaine pour les primo-accédants qui peinent souvent à trouver un bien à un prix abordable. Cela leur permettrait d’accéder à la propriété plus facilement, notamment dans les régions où la demande est soutenue. Malheureusement, l’accès au crédit étant devenu tellement compliqué il est très difficile pour les primo-accédants de réaliser leur projet immo.

Les investisseurs locatifs

Des prix plus bas pourraient également intéresser les investisseurs souhaitant se lancer dans la location immobilière. En effet, un coût d’acquisition plus faible permettrait d’obtenir de meilleurs rendements locatifs, ce qui pourrait encourager davantage d’investisseurs à se tourner vers ce type d’investissement. Là encore, la hausse des taux peut avoir un impact négatif pour cette catégorie d’acheteur, la hausse de taux faisant chuter la rentabilité d’un bien.

Les propriétaires souhaitant vendre pour acheter un autre bien

Dans le cas où les prix baissent, les propriétaires actuels souhaitant vendre leur bien pour en acheter un autre pourraient également profiter de cette situation. En effet, si la valeur de leur bien a augmenté au cours des dernières années, ils pourront réaliser une plus-value lors de la vente et bénéficier d’un coût d’acquisition plus faible pour l’achat d’un nouveau bien.

Il est encore trop tôt pour savoir si une baisse significative des prix de l’immobilier aura lieu cet été, mais plusieurs éléments pourraient influencer cette évolution. Si cette baisse devait se concrétiser, les primo-accédants, les investisseurs locatifs et les propriétaires souhaitant vendre pour acheter un autre bien seraient parmi les grands gagnants de la crise. Il conviendra donc de suivre attentivement les évolutions du marché immobilier dans les prochains mois.

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