EPI : les chaussures de sécurité sont-elles vraiment nécessaires ?

Si chaque activité comporte son lot de risques, certaines requièrent le port d’équipements de protection individuels (EPI). L’article L. 3149-9 du Code de travail les considère comme des équipements que les travailleurs doivent porter durant leur temps de travail afin que ces derniers puissent être protégés des risques auxquels ils sont quotidiennement confrontés. Parmi les différents EPI utilisés par les entreprises figurent les chaussures de sécurité.

Les risques encourus en cas de non-port des chaussures de sécurité

Les chaussures de sécurité sont des EPI conçus de façon à pouvoir protéger les pieds, voire les mollets et les chevilles des travailleurs contre les différents risques inhérents à leur métier. Elles présentent des spécificités dans leur conception et répondent à des normes de sécurité particulièrement strictes. On en distingue différentes catégories selon les risques couverts. Étant donné que les blessures au niveau des pieds représentent 7 à 10 % des accidents de travail en France, ces EPI constituent des dispositifs incontournables dans bon nombre d’activités.

On note notamment les professions qui exposent les pieds des salariés à des risques mécaniques, électriques, thermiques, chimiques en tout genre ou ceux liés à des actions de déplacement. En cas de non-port des chaussures de sécurité, les conséquences peuvent être désastreuses :

  • les chocs,
  • les coincements,
  • les perforations,
  • les coupures,
  • les écrasements,
  • les piqûres,
  • les glissements accidentels,
  • l’électrocution,
  • l’électrisation,
  • les chocs thermiques,
  • les contacts avec des produits toxiques, irritants ou corrosifs…

Au-delà de l’aspect sécuritaire, négliger ces EPI, c’est aussi faire l’impasse sur le confort au travail.

chaussures sécurité EPI

Les chaussures de sécurité sont-elles obligatoires ?

Les chaussures de sécurité comme celles disponibles sur le site www.heckel-securite.fr, fabricant de chaussures de sécurité, s’imposent dans le cadre de certaines activités professionnelles en raison de la gravité des risques qui y sont associés. Sont notamment concernés les professionnels qui évoluent dans les secteurs suivants :

  • BTP,
  • industrie,
  • logistique
  • restauration,
  • agroalimentaire,
  • métiers des espaces verts,
  • métiers forestiers,
  • nettoyage et entretien,
  • pêcheries et activités portuaires…

Dans le cas d’une société travaillant dans l’un de ces domaines, l’employeur se doit de fournir gratuitement des chaussures de sécurité à ses collaborateurs. Il est également dans l’obligation d’en garantir l’entretien ainsi que les remplacements nécessaires. Chacun des salariés concernés ne doit supporter sous aucun prétexte la charge financière liée à ces EPI, comme l’exige l’article L. 4122-2 du Code de travail. Les coûts éventuels engagés par celui-ci doivent lui être remboursés intégralement. L’employeur est également tenu d’informer son équipe quant au mode d’emploi des EPI, de même que les consignes d’entretien et de stockage.

Pour le cas des travailleurs indépendants tels que les artisans, ils sont responsables d’eux-mêmes. Ils doivent de ce fait choisir eux-mêmes les chaussures de sécurité les plus appropriées pour eux et gérer les dépenses incluant l’achat, l’entretien, la maintenance, le remplacement…

Les types de chaussures de sécurité disponibles

À l’instar des chaussures classiques, celles qui se dédient à la protection individuelle des travailleurs se déclinent en de nombreux modèles afin de répondre à tous les besoins. On cite tout d’abord les baskets de sécurité qui suscitent de plus en plus l’engouement des professionnels. Ces EPI reprennent les particularités d’une chaussure de sport digne de ce nom et les associent à la sécurité. Ils sont de ce fait légers, aérés, confortables, adhérents, esthétiques tout en étant sécurisants. Ils se destinent plus particulièrement à un usage intérieur.

Les chaussures de chantier sont de loin les plus robustes et les plus résistantes. Elles se distinguent par leur cramponnage généreux et leur aspect « tout terrain ». Ces équipements sont dans la grande majorité des cas utilisés par les travailleurs qui exercent leurs missions dans des chantiers salissants.

Les rangers de sécurité s’apparentent, quant à eux, aux chaussures de chantier, à cela près qu’ils s’arrêtent à la cheville afin de garantir un niveau de protection optimal. Plus sportifs et plus profilés, ils ne craignent ni les salissures ni les liquides et conviennent parfaitement aux ouvriers qui œuvrent dans des environnements extérieurs particulièrement encombrés.

À tous ces modèles s’ajoutent les bottes de sécurité qui ont gagné leur place sur de nombreux chantiers de construction. Ils sont plébiscités par les professionnels qui veulent limiter les entrées de salissures et liquides ainsi que ceux qui ne souhaitent pas de lacets. Ce dernier constitue un point de fragilité, notamment pour les projections de matériaux en fusion. En plus des chaussures déjà évoquées figurent :

  • les mocassins de sécurité qui sont utilisés dans les industries agroalimentaires et les laboratoires,
  • les chaussures de sécurité de ville qui sont privilégiées par les chefs de chantier, les artisans et les managers accueillant des clients et des partenaires sur les chantiers,
  • les sabots de sécurité pour les personnes travaillant dans le secteur médical.

chaussures sécurité protection travailleur

Comment choisir de bonnes chaussures de sécurité ?

Pour choisir ses chaussures de sécurité, il faut avant tout privilégier les modèles qui répondent aux exigences réglementaires et fondamentales en termes de protection des pieds de la norme ISO 20345. Ceux-ci offrent un confort optimal pour tous les professionnels, résistent à l’abrasion et disposent d’un embout de sécurité résistant aux chocs de 200 joules ainsi qu’à un écrasement de 15 kN.

Il convient ensuite de tenir compte des différents dangers que l’on peut rencontrer dans son environnement professionnel. Par exemple, les chaussures S1P ou S3 sont préconisées si l’on évolue dans le domaine du BTP. Au-delà de leur conformité à la norme ISO 20345, elles intègrent aussi bien une semelle extérieure antidérapante qu’une semelle intermédiaire anti-perforation.

Il est également important de prendre en considération le milieu dans lequel on exerce et les conditions climatiques. Les chaussures S3 SRC sont par exemple conçues spécialement pour les professionnels du BTP qui travaillent dans des environnements humides du fait de leur imperméabilité, leur résistance aux frottements et leurs propriétés antidérapantes. Celles normées S1P SRC conviennent, quant à elles, aux travailleurs qui exercent en extérieur par beau temps ou dans un environnement sec où hydrocarbures et huiles minérales sont présents. Pour ce qui est des modèles HRO, leur port s’impose en cas de forte chaleur. En plus de ces critères, on note la mobilité, le confort, la respirabilité et le style. Peu importe le modèle choisi, il faut aussi s’assurer qu’elles sont à la bonne taille.

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