La question de la présence des femmes dans les postes à responsabilité suscite depuis longtemps de nombreux débats. Certains avancent l’idée que les femmes seraient de meilleures dirigeantes que les hommes, mais qu’en est-il réellement ?
Des approches du leadership différentes selon le genre
Hommes et femmes ont souvent des façons différentes d’appréhender leur rôle de leader. Les stéréotypes attribuent généralement aux femmes une approche plus participative, favorisant le dialogue, la coopération et l’échange, tandis que les hommes auraient tendance à adopter un style de management plus autoritaire et directif.
Mais ces visions caricaturales ne correspondent pas toujours à la réalité et il existe bien évidemment de nombreuses variations individuelles.
Le leadership féminin : empathie et communication
Une étude menée par la Harvard Business Review a montré que les femmes étaient jugées comme étant plus compétentes dans 12 des 16 compétences de leadership étudiées. Parmi les qualités mises en avant, on trouve notamment : la capacité d’empathie, la collaboration, la communication, l’écoute active, la prise d’initiative et la résolution de problèmes complexes. Ces compétences permettent aux femmes de créer un environnement de travail agréable et propice à l’épanouissement des employés, qui se sentent davantage impliqués dans la réussite de l’entreprise. Le leadership féminin serait donc généralement perçu comme plus humain et proche des collaborateurs.
Le leadership masculin : autorité et prise de décision
De leur côté, les hommes sont souvent considérés comme ayant une approche plus directive, privilégiant la hiérarchie et la discipline. Ils auraient également tendance à être plus sûrs d’eux et à prendre des décisions rapidement, parfois sans prendre le temps de consulter leurs équipes.
Si ce style de management peut s’avérer efficace dans certaines situations, il peut aussi générer un climat de travail moins agréable et moins propice à l’autonomie des employés.
La mixité au sein des entreprises : des résultats probants
Plusieurs études ont montré que la présence de femmes aux postes de direction avait un impact positif sur la performance globale des entreprises. Ainsi, selon une enquête réalisée par McKinsey & Company, les entreprises qui affichent une diversité de genre parmi leurs dirigeants seraient jusqu’à 21% plus performantes que celles où cette mixité fait défaut.
Une étude du Peterson Institute for International Economics a révélé que les entreprises avec au moins 30 % de femmes dans leurs conseils d’administration avaient un meilleur rendement financier que celles en comptant moins.
Une complémentarité bénéfique pour l’organisation
La mixité au sein des instances dirigeantes permet de conjuguer les forces respectives des hommes et des femmes, favorisant ainsi une meilleure prise de décision et une gestion plus équilibrée de l’entreprise.
Les styles de management féminin et masculin se complètent et s’enrichissent mutuellement, offrant une approche du leadership qui tient compte à la fois des impératifs économiques et du bien-être des employés.
Quelques freins persistants
Même si les avantages d’un leadership partagé entre hommes et femmes sont désormais largement reconnus, certains freins subsistent encore pour que les femmes accèdent aux postes à responsabilité en nombre égal avec les hommes. Parmi ces obstacles, on peut citer :
- La persistance de stéréotypes sexistes, qui enferment les femmes dans des rôles traditionnels et limitent leur ambition professionnelle ;
- Le “plafond de verre”, cette barrière invisible qui empêche souvent les femmes de monter dans la hiérarchie de l’entreprise malgré leurs compétences et leur motivation ;
- Les difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, un défi auquel les femmes sont souvent confrontées et qui peut les freiner dans leur progression professionnelle.
Des mesures en faveur de l’égalité professionnelle
Pour pallier ces inégalités et promouvoir un meilleur équilibre entre hommes et femmes dans les postes de direction, plusieurs mesures ont été mises en place ces dernières années, notamment par le biais de lois ou de réformes gouvernementales. On peut ainsi citer :
- La loi pour la parité dans les conseils d’administration, qui impose aux entreprises françaises cotées en bourse d’avoir au moins 40 % de femmes dans leur conseil d’administration ;
- Les programmes de mentorat et de coaching destinés spécifiquement aux femmes, pour les encourager à prendre des postes à responsabilité ;
- Le développement de formations aux compétences de leadership, ouvertes à tous mais souvent mises en avant pour favoriser l’émergence de dirigeantes.
En définitive, il semble donc qu’il n’y ait pas de réponse tranchée quant à savoir si les femmes sont de meilleures dirigeantes que les hommes. Ce qui importe avant tout, c’est la complémentarité des approches et la diversité des profils au sein des instances dirigeantes des organisations.
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