La lutte contre la violence à l’encontre des femmes semble toujours progresser lentement. Une nouvelle dimension de ce harcèlement est désormais apparu avec la violence en ligne. Selon l’association “Féministes contre le cyber-harcèlement”, un groupe de soutien pour les victimes de harcèlement et de violence en ligne, 84% des victimes de cyber-violence sont des femmes.
Les manifestations de la violence digitale envers les femmes
La violence numérique peut prendre de nombreuses formes, allant du harcèlement psychologique ou sexuel à l’usurpation d’identité ou à la publication de deepfakes – des contenus trompeurs destinés à nuire à autrui. Ces violences en ligne s’inscrivent dans un continuum de violence,” souligne Johanna-Soraya Cayre, directrice de l’association et spécialiste des questions de cyber-harcèlement.
- Harcèlement psychologique
- Harcèlement sexuel
- Usurpation d’identité
- Publication de deepfakes
Ces incidents de violence en ligne persistent dans le temps – un sur deux dure plus d’un mois – mais aussi dans la vie réelle. Une victime sur deux explique que la violence en ligne qu’elle subit a un impact sur son travail ou ses études, et environ 15% affirment avoir eu des pensées suicidaires, d’après l’association.
Des efforts insuffisants pour combattre cette réalité
Bien que la violence en ligne à l’encontre des femmes soit un phénomène répandu, les efforts pour la combattre sont encore balbutiants. Le système judiciaire peut s’avérer éprouvant pour ces femmes victimes de violence numérique. “Dans notre association, nous soutenons également les femmes pour les aider à gérer des procédures difficiles voire des refus de dépôt de plainte”, regrette l’experte.
Soutien et accompagnement des victimes
“La priorité est de ne pas rester seule”, insiste Johanna-Soraya Cayre. Il est essentiel de retirer la culpabilité aux victimes de harcèlement et de violence numérique,” ajoute la directrice de l’association.
Bien qu’il n’existe pas de plateforme dédiée à ce phénomène pour les adultes, les jeunes femmes peuvent trouver du soutien en appelant le 3018, une ligne téléphonique dédiée au cyber-harcèlement. Il y a aussi le 119, un numéro d’urgence pour les jeunes victimes de violence,” informe l’experte.
Pour les femmes de tous âges, l’association “En avant toutes” propose un service de discussion en ligne plusieurs fois par semaine pour évoquer ces problématiques.
Comment se protéger contre la violence en ligne ?
Il est difficile de se prémunir du harcèlement en ligne tant que l’on a une vie numérique, mais il est toutefois possible de prendre quelques précautions pour éviter l’usurpation d’identité :
- Mémoriser ses mots de passe et les changer régulièrement,
- Sécuriser ses comptes grâce à la double authentification,
- Faire preuve de vigilance quant aux informations partagées sur les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne.
“Il est essentiel de rappeler qu’en dépit des croyances populaires, le harcèlement en ligne n’est pas seulement l’affaire des jeunes et ne doit jamais faire partie d’un jeu“, souligne Johanna-Soraya Cayre.
Un appel urgent à la mobilisation pour mieux combattre cette forme de violence
Les différentes initiatives en faveur de la lutte contre la cyber-violence montrent clairement que les gouvernements, les États membres et les plates-formes en ligne doivent redoubler d’efforts pour créer un espace en ligne plus sûr pour tous.
Le 25 novembre étant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, il est crucial que les différents acteurs concernés (états, médias, entreprises) prennent conscience de l’enjeu que représente cette lutte et se mobilisent pour y mettre fin.
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