En 1980, l’auteur de l’ouvrage High Output Management du nom d’Andy Grove mis en place la méthode OKR qui sert pour la revue des objectifs d’une entreprise. Mais ce n’est qu’en l’an 2 000 que cette dernière eu la chance de se répandre à la face du monde grâce à Google. La société l’adopta alors qu’elle ne totalisait qu’une quarantaine d’employés et arriva à optimiser son rendement. Naturellement, les autres firmes comme Amazon, Spotify, Disney, Microsoft et autres lui emboîtèrent le pas. Que peut-on savoir à son propos ? Voici les informations à découvrir dans cet article.
Qu’est-ce qu’une méthode OKR ?
De l’anglais method of Objectives and Key Results, il s’agit d’une approche qui conduit à une meilleure définition et mesure des objectifs que peut se fixer une personne ou une entreprise. Elle prône également l’optimisation du temps, la concentration des énergies sur les buts et la surpasse des limites.
Pour être plus précis, la méthode OKR est un procédé qui se résume à deux choses à savoir : des objectifs et des résultats clé. La première sert pour définir ou indiquer le point à atteindre tandis que la seconde a pour objectif de montrer le chemin à suivre ou comment s’y prendre pour y arriver. Les résultats clé (KR) tout comme les objectifs (O) sont la base de l’efficacité d’une méthode OKR.
Il faut dire que l’un ne fonctionne pas sans l’autre et vice-versa. En effet, le O sans les KR est perçu comme un simple désir et de même les KR sans le O peuvent se résumer à des tâches à faire qui n’avancent pratiquement à rien. C’est l’explication que John Doerr a su donner aux contenus de cette approche dans son œuvre Measure What Matters : il les représente comme le yin-yang de la réussite.
Comment illustrer cette approche ?
La meilleure illustration de la méthode OKR passe par des exemples qui sont les suivants :
- Dans le cas d’une personne à l’instar d’un écrivain qui désire sortir un ouvrage avec pour échéance la fin de l’an, son objectif est donc l’écriture d’un livre avant le début de la nouvelle année. Ainsi, il peut avoir comme résultats clé d’écrire au quotidien 1500 mots et aussi se lancer à la recherche d’une maison d’édition.
- Pour une entreprise qui vise l’augmentation du taux de chiffre d’affaires (CA) en appliquant la méthode OKR, son objectif peut être de faire augmenter son CA de 40 % d’ici la fin de l’année. Ses objectifs clés peuvent comprendre la recherche de nouveaux clients potentiels, la relance des anciens qui n’ont pas été contactés depuis un trimestre et la proposition de nouveaux produits à ceux qui étaient satisfaits des prestations de la société.
Les impératifs à prendre en compte dans cette méthode ?
Il faut rappeler qu’au sein d’une société appliquant la méthode OKR, les résultats clé dans certains départements peuvent devenir des objectifs dans d’autres. D’où l’obligation revient aux employés à ce niveau de se fixer également des KR et ainsi de suite.
Aussi, il est impératif de mesurer chaque KR afin d’avoir une idée claire de l’avancée que l’on réalise. Pour ce faire, l’on peut soit se servir du pourcentage (0 à 100 %) dans le cas de la réalisation des projets, soit des indicateurs numériques (NPS, CA perçu, taux de conversion) pour déterminer la satisfaction de la clientèle.
Si le KR de la méthode OKR n’est pas quantifiable ou mesurable, son non-accomplissement ou son accompagnement peut être indiqué par des chiffres comme 0 et 1. Dans la situation de l’écrivain par exemple, l’objectif clé visant la recherche d’une maison d’édition ne peut être mesuré. Par conséquent, celui-ci écrira 1 devant ce KR pour signifier qu’il en a trouvé et 0 si ce n’est pas le cas.
Tout ceci vise l’amélioration progressive des compétences afin d’arriver à atteindre de plus grands résultats.
Quels sont les avantages de la méthode OKR ?
L’utilisation de cette technique permet d’être focalisé, stratégique, responsable et ambitieux.
Être focalisé
En raison du fait que cette approche oblige à la définition des tâches prioritaires qui conduiront à l’atteinte des objectifs, l’on comprend aisément l’importance de ces dernières. Ce qui permet de n’avoir d’yeux que pour elles jusqu’à l’obtention des résultats.
Lorsque la méthode OKR est rigoureusement respectée au sein d’une entreprise, les employés ont l’obligation de refuser tous les services n’entrant pas en relation avec les occupations primordiales.
Être stratégique
Parce qu’il existe une relation directe entre les missions, les résultats clé et les objectifs lorsque l’on adopte cette méthodologie, l’accomplissement des tâches s’annonce plus structurer et perceptible. Ce qui permet d’éviter toutes pertes d’énergie et de temps sur les futilités.
Être responsable
La méthode OKR fait paraître au niveau d’une personne ou d’une entreprise un certain degré de responsabilité. Parce que les OKR à eux seuls présentent déjà à la vue et au su de tous les tâches à réaliser, comment et quand les accomplir, son appliquant n’a plus le droit à aucune action équivoque. Rien ne peut plus expliquer la non-exécution des services.
Être ambitieux
L’une des particularités de la méthode OKR est qu’elle incite à viser très loin. L’on peut dire qu’elle suit l’idée d’Oscar Wilde lorsqu’il propose qu’il vaille mieux avoir pour objectif la lune pour qu’en situation d’échec, l’on puisse au moins être avec les étoiles. Le simple fait d’avoir des désirs plus grands permet de développer chez l’être un esprit créatif et l’oblige à plus se donner pour l’obtention des résultats.
Quel processus suivre pour l’application de la méthode OKR ?
Pour sa mise en place, il convient de suivre certains points comme :
- La définition d’une vision ambitieuse ;
- La limitation des résultats clé à 3 ou 5 ;
- La recherche simultanée de la quantité et de la qualité ;
- L’analyse trimestrielle des OKR ;
- L’observation d’une souplesse décisionnelle vis-à-vis des OKR.
La définition d’une vision ambitieuse
Ce point dans l’application de la méthode OKR est élaboré pour rappeler aux particuliers comme aux entreprises qu’ils doivent avoir de grandes aspirations en ce qui concerne les objectifs qu’ils visent. Ils doivent avoir des envies qui les poussent à se surpasser. Contrairement à ce que pensent la plupart des personnes, ce qui importe dans cette approche n’est pas forcément l’atteinte des objectifs.
La méthode OKR incite plutôt à des objectifs surréalistes en fonction du niveau de chacun pour permettre de s’affranchir de tout blocage psychologique. Ainsi, lorsqu’avec cette préparation, l’on arrive à atteindre l’ensemble de ses visées, on ne parle pas de réussite, mais plutôt de conservation d’idée.
La pensée que véhiculent les OKR est qu’il est préférable de réaliser 60 % de ses buts présomptueux au lieu d’atteindre 100 % de réalistes. L’exemple est illustré avec Google qui avec la méthode OKR ne se préoccupe pas pour atteindre la totalité de ses visées. La société trouve déjà sa satisfaction lorsqu’il arrive à comptabiliser une réussite centrée entre 60 et 70 %.
La limitation des résultats clé à 3 ou 5
Les objectifs fixés doivent au maximum faire ressortir 3 à 5 résultats clé. C’est d’ailleurs sur ces points que se focalise l’ensemble du travail afin d’avoir un excellent rendement. Avec la méthode OKR, lorsque ce nombre est dépassé, l’on risque de ne plus être focalisé sur l’essentiel.
Par contre au niveau des résultats clé, il est possible de faire paraître une panoplie de tâches nécessaires pour leur effectivité.
La recherche simultanée de la quantité et de la qualité
L’idée ici est de donner un meilleur rendement aux grandes ambitions définies. En effet, la plupart des personnes en quête de réalisation de leurs objectifs les plus fous, ne pensent qu’à un résultat quantitatif. La méthode OKR ne permet pas de bâcler les étapes et encore moins de ne pas respecter l’éthique professionnelle.
Elle exige alors l’ajout des indicateurs de performance ou de qualité. Ces derniers serviront comme un règlement qui dicte l’état dans lequel les objectifs ambitieux seront atteints. Pour un sportif par exemple, il s’agira d’avoir pour objectif la course sur 500 m en décembre sans se doper. La précision “sans se doper” correspond ici à un indicateur de qualité. Il met un frein aux actes de mauvaise foi et met en exergue les conséquences de chaque acte posé.
L’analyse trimestrielle des OKR
La méthode OKR exige l’analyse des objectifs ainsi que des résultats clé chaque trimestre afin de pouvoir s’assurer de leur évolution ou de leur niveau statique. Cela permet au besoin de procéder à des ajustements qui semblent évidents.
L’écart de temps choisi qui est de 1 à 3 mois semble être le meilleur. En effet, le concepteur de la méthode OKR s’est assuré de ce que cette fréquence de durée ne soit trop longue pour permettre des projections faciles. Mais il a aussi pensé à ce qu’elle soit bien courte pour inciter chez les utilisateurs un ressenti d’inquiétude afin qu’ils ne délaissent pas l’analyse.
Le suivi consiste à la reprise individuelle des OKR pour indiquer devant tous une mesure d’appréciation en ce qui concerne leur progression. Comme notifié plus haut dans les impératifs de la méthode OKR, cela peut être un CA, un pourcentage, un nombre de prospects ou autres.
Et si l’on est en face d’un élément non-quantifiable, on se contente d’un 0 pour un non-accomplissement et de 1 pour un accomplissement. Tout ceci met en exergue le travail abattu et permet de savoir si l’on doit redoubler d’efforts ou si l’on doit revoir ses objectifs.
L’observation d’une souplesse décisionnelle vis-à-vis des OKR
La méthode OKR exige de la flexibilité vis-à-vis des objectifs et des résultats clé. Cela de sorte à pouvoir opérer des modifications ou des changements dès que la situation ou les conditions (environnementales de l’entreprise ou de la vie) le demandent. Il vaut mieux avancer sur des chemins sûrs plutôt que des incertains.
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