Présente dans tous les contrats d’assurance, la dépréciation est une mention méconnue (généralement petits caractères…) mais dont l’impact sur les indemnisations peut être considérable.
La dépréciation (ou vétusté) : un concept à maîtriser
Que vos biens soient endommagés suite à un sinistre ou volés, votre assurance habitation interviendra pour vous indemniser, en prenant en compte, non pas la valeur à laquelle vous avez acheté ces objets, mais la valeur dépréciée de ces objets. Les modes de calcul des remboursements proposés par les différentes compagnies d’assurance peuvent varier d’une assurance à l’autre, et d’un contrat à l’autre !
- Valeur à neuf : L’indemnisation se base sur le coût de remplacement du bien endommagé ou volé par un bien neuf ayant les mêmes caractéristiques et qualités.
- Valeur d’usage : Cette méthode prend en considération l’état du bien au moment du sinistre (usure, ancienneté) et applique une dépréciation qui peut réduire la valeur du remboursement.
- Valeur de marché : Il s’agit ici d’estimer la valeur vénale du bien à la date du sinistre. Les compagnies d’assurance comparent généralement le prix du bien aux cours du marché en tenant compte de certaines conditions d’achat (neuf ou occasion, par exemple).
“Un meuble, un bijou, un ordinateur, un appareil électroménager… tous les biens sont soumis à la vétusté“, résume un expert en assurances au cabinet Actex, Frank Guénin.
Une indemnisation jusqu’à 80% inférieure à la valeur d’achat !
Si vous ne faites pas attention au mode d’indemnisation prévu dans votre contrat d’assurance habitation, vous pourriez subir des déconvenues lors d’un sinistre. Une étude récente menée par Franck Guénin a révélé que la dépréciation pouvait dans certains cas pratiquer des taux de dépréciation élevés ou une augmentation rapide de ces derniers sans tenir compte de l’état réel des biens. Cela est particulièrement vrai pour les contrats d’assurance les moins chers.
Selon Franck Guénin, “dans certains cas, la vétusté peut rogner jusqu’à 80% de la valeur originelle du bien“. Il ne faut également pas oublier que les experts mandatés par les assureurs pour évaluer la dépréciation travaillent avant tout pour la compagnie et ont donc tout intérêt à minimiser les indemnisations versées aux assurés.
En comparaison, les contrats d’assurance légèrement plus coûteux ont généralement l’avantage de proposer des indemnisations basées sur la valeur à neuf des objets, avec récupération possible de la dépréciation, explique Franck Guénin.
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