Depuis le 1er janvier 2009, tout Français majeur est en mesure de devenir auto entrepreneur et de créer sa micro entreprise. Que ce soit pour trouver une source de revenus supplémentaires ou pour se lancer dans une nouvelle activité, ils étaient près de 2 millions à avoir fait ce choix en 2020.
Mais alors quels sont les avantages de ce régime ? Est-ce difficile de créer sa micro entreprise et quelles sont les étapes ? Nous répondons dans cet article à toutes les questions que vous pouvez vous poser.
Devenir micro entrepreneur : les avantages de ce statut
La création d’une micro entreprise comporte plusieurs avantages. La procédure pour obtenir le statut d’auto entrepreneur est extrêmement simple, vous n’avez qu’à vous connecter sur le site de l’urssaf transmettre les pièces justificatives et, après validation, vous recevrez votre numéro de SIRET. Les démarches ne coûtent rien et prennent peu de temps.
Sachez aussi que vous pouvez conserver votre activité et votre statut lors de la création de votre micro entreprise. C’est-à-dire qu’un étudiant, un retraité ou même un salarié peut cumuler les deux activités et cumuler les avantages. C’est aussi un excellent moyen d’exercer plusieurs activités professionnelles pour toutes les personnes qui ont différentes passions ou centres d’intérêts, mais ne sachant pas lequel choisir.
La simplicité de gestion de vos affaires est un avantage non-négligeable. Nombreux sont ceux qui n’osent pas se lancer par peur de la gestion ou de la comptabilité. Mais à la différence des moyennes ou grosses entreprises, le suivi de vos activités est très simple à réaliser. Il vous faut simplement émettre des factures à vos clients, tenir un livre de comptes, remplir la déclaration de revenus à temps et payer vos cotisations. Un véritable jeu d’enfant.
Les avantages du statut d’un micro entrepreneur sont aussi d’un point de vue fiscal. Un auto entrepreneur peut choisir d’opter pour le prélèvement social et fiscal libératoire forfaitaire. Dans ce cas, il paye ses cotisations en une seule fois et avec une seule déclaration. L’auto entrepreneur doit régler une cotisation en fonction d’un pourcentage calculé sur les revenus de son activité. Ce pourcentage n’est pas le même pour toutes les activités.
Par exemple, un micro entrepreneur en activité libérale doit régler 24,20 % de son chiffre d’affaires, un micro entrepreneur en prestations de services artisanales et commerciales doit régler 23,70 % et si votre activité consiste en la revente ou l’achat, vous devrez payer 13,80 % de votre chiffre d’affaires. Choisir le prélèvement social et fiscal libératoire forfaitaire présente l’avantage de ne pas avoir à effectuer plusieurs déclarations et implique moins de travail de comptabilité. Néanmoins, vous devrez régler la totalité de vos impôts en une fois.
Le micro entrepreneur peut aussi choisir de payer ses impôts en fonction du régime classique de l’impôt sur le revenu. C’est-à-dire qu’il faudra faire une déclaration du chiffre d’affaires de la micro entreprise et que l’impôt sera directement prélevé dessus. Il est important de rappeler que les auto entrepreneurs sont soumis à des plafond de chiffre d’affaire à ne pas de dépasser. Au-delà, vous devrez changer de statut. Pour en savoir plus sur le sujet de l’optimisation fiscale, aller lire notre article auto entrepreneur : impôt libératoire ou regime classique.
Sachez que les micro entrepreneurs bénéficient d’un abattement forfaitaire toujours supérieur ou égal à 305 euros. En choisissant le régime de l’impôt sur le revenu, il y a deux types de statut pour les micros entreprises. Les activités libérales non-commerciales entrent dans la catégorie micro-BNC tandis que les activités de services commerciaux ou artisanaux intègrent le régime micro-BIC.
Un autre avantage fiscal dont bénéficie un micro entrepreneur est l’exonération de la TVA. En effet, une micro entreprise dispose d’un atout compétitif sur les autres entreprises puisqu’elle n’a pas à faire payer la TVA à ses clients et peut ainsi proposer des prix plus bas que ses concurrents. Il n’y a pas de déclarations sur la TVA à faire.
Enfin, il faut savoir qu’un micro entrepreneur est partiellement exonéré du paiement de la CFE. La CFE est une taxe que toute personne exerçant une activité professionnelle ou possédant une affaire est supposée régler. Un micro entrepreneur n’a pas à régler cette taxe durant sa première année d’activité. Pour certaines activités, la CFE est même complètement exonérée. Cela s’applique aux livreurs ou aux vendeurs à domiciles, aux artisans, aux pécheurs et aux artistes qui ne touchent pas les droits d’auteur.
Néanmoins, il faut aussi prendre en compte les inconvénients de ce statut, c’est sur vous que dépend la réussite de votre entreprise. Si vous décidez de mettre fin à votre activité, étant donné que vous aurez cessé de cotiser pour le chômage vous ne recevrez pas d’allocation chômage. Nous vous invitons à lire notre article : Auto entrepreneur et chomage.
Comment créer sa micro entreprise en 3 étapes ?
Les démarches pour devenir auto entrepreneur sont très simples. Nous vous détaillerons ici la procédure à suivre.
Déclarer le début d’activité de son auto entreprise
Il faut que vous remplissiez en ligne une déclaration attestant de la création de votre nouvelle activité. Cette déclaration doit comporter la nature de la micro entreprise, l’adresse de domiciliation et doit également renseigner vos coordonnées. Vous devez aussi indiquer dans la déclaration le régime fiscal et social de votre micro entreprise. La déclaration est disponible en ligne sur le site de l’urssaf.
Il faut savoir que l’assurance professionnelle est vivement conseillée voire obligatoire en fonction de la nature de votre activité.
Domicilier sa micro entreprise
Il est absolument indispensable de rattacher son auto entreprise à une adresse fixe. Les micro entrepreneurs choisissent généralement l’adresse de leur domicile principal, mais si vous disposez de bureaux vous pouvez les déclarer comme adresse de votre entreprise.
Il existe également la possibilité de choisir des centres d’affaires, aussi appelés pépinières d’entreprises, en tant que locaux de votre micro entreprise. L’avantage de ces pépinières est que vous ne vous retrouverez pas seul pour exercer votre nouvelle activité. Néanmoins, il vous faudra payer une petite somme pour héberger votre affaire dans ces locaux.
Immatriculer son activité d’auto entrepreneur
Enfin, la dernière étape de la création de votre micro entreprise est d’immatriculer votre activité. L’immatriculation de votre entreprise consiste à déposer un dossier attestant de la création de votre nouvelle activité. Une fois validé, vous recevrez un numéro d’immatriculation qui atteste de votre statut.
Il existe deux organismes chargés d’immatriculer pour entreprise. Si votre activité est commerciale, vous devez vous tourner vers le registre du commerce et des sociétés. Dans le cas où vous exercerez une activité artisanale, il faudra déposer votre dossier au répertoire des métiers.
N’oubliez pas qu’il est aussi possible d’ouvrir une franchise, si vous souhaitez mettre un premier pied dans le business.
Quelles sont les aides aux auto entrepreneurs ?
L’auto entreprenariat est un statut qui fait peur de par son manque de stabilité. Mais il existe des aides qui peuvent vous soutenir dans la création de cette nouvelle activité. Tout d’abord un micro entrepreneur bénéficie d’un abattement forfaitaire minimum. L’abattement forfaitaire est une déduction des impôts d’une valeur minimum de 350 euros. Il est justifié par toutes les dépenses que peut avoir un micro entrepreneur dans la création et l’entretien de sa micro entreprise. Si vous jugez que vous pourriez bénéficier d’un abattement forfaitaire supérieur à 350 euros, vous n’avez qu’à déclarer les chiffres de vos dépenses afin que votre taux d’abattement soit réévalué.
À la création de votre micro entreprise vous pouvez bénéficier de l’ACRE. L’allocation aide à la reprise ou à la création d’une entreprise est une aide qui s’adresse au demandeur d’emploi créant leur micro entreprise. Elle permet de convertir les aides reçues pendant le chômage en un capital qui est versé à 50 % lors de la création de l’entreprise, puis, pour les 50 % restants, répartis sur les six prochains mois.
Les auto entrepreneurs peuvent également prétendre à l’ARE, l’aide au retour à l’emploi. Dans le cas où votre micro entreprise ne vous rapporterait pas suffisamment, vous pouvez entamer des démarches auprès de pôle emploi pour toucher l’ARE.
Il existe aussi le CAPE, ou Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise. Cette aide offre un soutien financier de la part d’une entreprise ou d’un organisme envers un auto entrepreneur. En échange, le micro entrepreneur s’engage à suivre une formation qui concerne la gestion des entreprises. Le CAPE dure douze mois et peut être reconduit deux fois.
L’importance de l’assurance pro pour l’auto-entrepreneur
Si vous avez pour projet de devenir micro entrepreneur, appelé anciennement auto-entrepreneur, il est indispensable de penser à une protection pour soi, mais aussi pour les biens que vous risquez éventuellement d’abimer, suite à un faux mouvement ou à une mauvaise manipulation. Il faut également signaler que pour certaines professions, l’assurance professionnelle est tout simplement obligatoire. Dans le BTP par exemple ou si vous êtes un conducteur VTC, ce sera le cas. À cela, il faut aussi ajouter que vous devez sélectionner des assurances adaptées à vos besoins. Pour cela, vous devez absolument demander des devis, pour comparer différentes offres.
Pour trouver une assurance adaptée au métier de tous les professionnels, vous pouvez vous renseigner auprès d’Allianz.fr. En effet, cette compagnie d’assurance est en mesure de vous proposer une assurance :
- pour vos locaux professionnels
- responsabilité civile professionnelle
- pour le véhicule que vous utilisez dans le cadre de votre entreprise
- prévoyance en cas d’arrêt de travail
- en prévision de la retraite
- santé
- …
Quoi qu’il en soit, en tant qu’auto-entrepreneur, nous ne saurions que trop vous conseiller de vous couvrir le plus possible des risques que vous pouvez éventuellement rencontrer dans le cadre de votre activité. En effet, vous ne cotisez pas de la même manière qu’un salarié.
Passionné d’entrepreneuriat et fin connaisseur du monde des affaires à 31 ans, je ne laisse aucune actualité m’échapper. En écrivant des analyses pointues ou des articles plus généraux sur successmag.fr, je partage ma passion et mes découvertes pour vous aider à devenir un entrepreneur à succès !