En seulement quelques années, l’industrie automobile a fait des avancées majeures dans le développement de véhicules autonomes, avec pour objectif de révolutionner notre façon de conduire et d’interagir avec notre environnement. Il reste cependant encore pas mal de défis à relever avant que ces innovations ne puissent être largement adoptées.
L’état actuel du marché des véhicules autonomes
On estime qu’à l’horizon 2025, les voitures partiellement automatisées représenteront 13% du marché automobile, soit une opportunité de chiffre d’affaires de 42 milliards de dollars.
Les géants Google, Tesla et BMW développent activement des technologies de pointe pour prendre le contrôle du volant et rendre la conduite autonome une réalité quotidienne.
- La BMW Série 7 740Li dispose d’un système d’autopilote capable de guider la voiture en utilisant des caméras et des radars qui surveillent les marquages routiers.
- Audi Q7, Mercedes Classe S, Classe C et Classe E et Tesla Model S sont également équipés de fonctionnalités de conduite semi-autonomes.
- Google a développé sa propre voiture-robot, un taxi autonome conçu pour démontrer son excellence dans le domaine de la cartographie numérique, essentielle pour la conduite autonome.
Mais avant que les voitures autonomes ne puissent circuler librement sur nos routes, de nombreuses questions doivent être résolues, notamment celles concernant la responsabilité en cas d’accident.
Les régulateurs sont confrontés à des défis majeurs pour déterminer dans quelle mesure les constructeurs automobiles et les fournisseurs de technologies seront tenus responsables.
Les niveaux d’autonomie définis par la SAE
- Niveau 0 : Aucune automatisation, le conducteur contrôle entièrement le véhicule.
- Niveau 1 : Assistance à la conduite, avec des systèmes tels que le régulateur de vitesse ou l’ABS.
- Niveau 2 : Automatisation partielle, le véhicule gère certaines trajectoires mais le conducteur doit rester attentif et prêt à reprendre le contrôle.
- Niveau 3 : Automatisation conditionnelle, le véhicule gère les trajectoires et surveille son environnement, mais alerte le conducteur si celui-ci doit reprendre le volant.
- Niveau 4 : Automatisation élevée, le véhicule est capable de se déplacer sans intervention humaine, mais seulement dans des conditions précises.
- Niveau 5 : Automatisation complète, le véhicule peut circuler sans conducteur ni restriction.
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La situation en France et en Europe
En France, les conditions de circulation des véhicules autonomes de niveau 3 SAE sont strictement encadrées : ils ne peuvent rouler que sur des autoroutes ou des routes interdites aux piétons et aux cyclistes, séparées par une bande centrale de réservation, dans de bonnes conditions météorologiques, à des vitesses inférieures à 60 km/h.
En Allemagne, les véhicules autonomes de niveau 3 sont autorisés à rouler jusqu’à 130 km/h depuis le début de l’année. Si un accident se produit sans intervention du conducteur, les fabricants sont entièrement responsables.
Au-delà des questions de régulation, les voitures autonomes soulèvent également des préoccupations éthiques sur la manière dont elles devront réagir en cas d’accident inévitable et les choix qu’elles feront pour minimiser les pertes humaines.
Par ailleurs, les systèmes de conduite autonome nécessitent des avancées technologiques majeures pour garantir un fonctionnement sécurisé et fiable sous diverses conditions environnementales et routières.
Selon un rapport publié en décembre dernier par le Centre for Future Mobility de McKinsey, les véhicules autonomes pourraient générer entre 300 et 400 milliards d’euros de revenus d’ici 2035.
Ils pourraient permettre une réduction significative du nombre d’accidents, car on estime que dans 90% des cas, c’est la responsabilité du conducteur qui est mise en cause. Les voitures autonomes pourraient améliorer l’accessibilité à la mobilité pour les personnes âgées ou celles ayant des handicaps physiques, tout en réduisant la congestion et les émissions de gaz à effet de serre.
Avec les développements technologiques rapides et la volonté des acteurs du marché de s’imposer en tant que leaders, le futur des voitures autonomes semble prometteur. Néanmoins, il reste encore un long chemin à parcourir pour relever les défis réglementaires, éthiques et technologiques qui se posent.
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